Wednesday, May 23, 2007

Une petite pensée estivale

Il pleut pas
Mais tout le monde est heureux
Même les arbres déshydratés
Les fleurs désséchées
Et le marcheur exténué

Monday, May 21, 2007

Si je n'avais que 20 minutes...

Que ferais-je en effet s'il ne me restât point que vingt minutes? Vingt minutes avant quoi, me diriez-vous en larmes, craignant le pire? Vingt minutes avant quelque chose d'assez banal, vous répondrai-je, en souriant. Viendrai-je vraiment écrire des conneries sur mon blog, s'il ne me restât point que vingt minutes (et peut-être maintenant quinze)?

Je ne sais pas. Est-ce que j'écrirais un haïku moche dans un dernier espoir d'être reconnu? Ressemblerait-il à ça?

L'été ouvre l'âme
Sur un soleil timide
Caché par la pluie

Je ne suis pas certain que c'est ce que je ferais. Si j'avais à écrire dans ces vingt minutes (dix, je crois) restantes, ce serait plutôt un texte "emo" qui raconte la tristesse de ma vie. Il irait comme suit:

Je bois encore mes larmes aujourd'hui. C'est à défaut de boire mon sang ou de sucer celui des autres. Quand j'ai mal, au plus profond de moi, mes larmes sont plus salées. C'est qu'elles viennent d'un océan, un océan vide: mon âme.

Pourquoi se refusent-elles toutes à moi? Elles aiment sans doute mes larmes, puisqu'elles peuvent voir leur reflet dans celles-ci. Un reflet que je sais pourtant déformé; mais elles ont besoin d'être déformées, pour peut-être enfin se voir belles. Bien que ce soit moi qui pleure, le vrai malheur, ce sont elles qui le vivent. Moi pourtant, je sais mon malheur, alors qu'elles ignorent le leur.

Non c'est trop triste, et je n'aime pas le mouvement "emo". Ce n'est donc pas ça que je ferais durant ces trop courtes vingt minutes (cinq, tout au plus). Je sais! Je révélerais à tous le nom des filles que j'ai aimées, de façon plus ou moins assumée, dans un ordre chronologique, mais en apposant que leurs initiales:

J. T. G.
S. V.
T. J.
V. C. (celle-là est plutôt drôle, quand même)
G. M.

Ça fait pas beaucoup, et il y a peu de véritable amour dans cette liste, et en plus j'en oublie sûrement, mais bon... vous pouvez quand même jouer aux devinettes.

Bref, s'il ne me restait que vingt minutes (mon temps est certainement écoulé), peut-être irai-je travailler...

Saturday, May 19, 2007

Ça vient juste en paquet de deux ou de quatre.

Serait-il possible que le rapport entre le nombre de saucisses à hot-dog dans un emballage et le nombre de pains à hot-dog dans un sac soit directement basé sur le rapport entre le nombre de gars et le nombre de filles? La théorie me semble plausible.

Il n'y a pas si longtemps, en saucisse que je suis, je ne mangeais pas beaucoup de hot-dog, faute de pains. N'empêche que dernièrement, m'est arrivée de façon soudaine la réalisation qu'il y avait beaucoup de pains autour de moi. Pains normaux, pains italiens, pains au sésame et même les pains grand format (que j'évite, étant trop calorique à mon goût).

Les petits futés auront bien vite compris, et j'explique tout de suite pour les autres: durant un certain laps de temps, je ne m'intéresse à aucune demoiselles, et le temps venu, un nombre "X" de filles, toujours supérieur à "1", se jette dans mon existence et suscite en moins un intérêt certain.

C'est un des aspects de la vie qui rend le processus de séduction encore plus complexe qu'il ne l'est déjà. Heureusement que Darwin nous est venu avec l'idée géniale de la sélection naturelle; quoique cette théorie pourrait en fin de compte signifier ma défaite, car j'ignore encore si, aux yeux des pains, je suis une saucisse fumée, une saucisse au poulet, une 100% boeuf ou encore une top dog.

Thursday, May 17, 2007

C'était doux comme de la soie...

Je sais pas vraiment c'est doux comment de la soie, parce que les fois que j'en ai touchée, je savais pas que c'était de la soie, ou bien je ne m'en rappelle pas, ou peut-être que j'en ai juste jamais touchée.

Le fait est que je me suis toujours demandé de quel matériau étaient faites les guenilles avec lesquelles je ramasse, de façon occasionelle, la poussière qui traîne dans un endroit "X". J'ai toujours eu l'impression que les guenilles douces devaient originées de la soie, puisqu'il est connu que la soie est douce, ou du moins c'est ce que disent les nombreux poètes ou chanteurs qui en louangent la douceur.

Mon expérience de textilographe, c'est-à-dire un expert en textiles, étant assez limitée, j'ai dû consulter Wikipédia quant aux origines de la soie. J'en conclus qu'il est fort douteux que mes guenilles soient faites de soie, puisqu'elle vient des cocons de larves (ou vers à soie) qui se transforment en papillons; il serait donc illogique que je ramasse de la poussière, et donc des millions d'acariens (mot vérifié dans le dictionnaire!), qui sont de miniatures "bébites", avec un tissu qui doit son existence à une autre sorte de "bébites". Si mes guenilles étaient en soie, alors je serais en partie responsable du patricide des chenilles envers une autre sorte d'insectes. Déjà qu'en ramassant cette poussière, je me tient comme coupable d'acaricide (Destruction des acariens, merci Petit Robert!).

Il me vient d'ailleurs à l'esprit que le premier homme à avoir porter un intérêt pour la poussière, à un point tel qu'il l'a scrutée au microscope, a dû être fortement surpris à la vue de millions de minuscules créatures aux pinces multiples et aux corps hideux. A-t-il dormi nu dans un aquarium aseptisé durant le reste de sa vie? Un dossier à suivre...

N'empêche que mes guenilles ne sont sûrement pas en soie. C'est peut-être doux, mais la soie c'est aussi quelque chose de pur et de beau. C'est le genre de tissu qu'on recouvre, dans sa blancheur immaculée, sur le corps d'une jeune vierge en guise de vêtement. Et mes guenilles ont plutôt tendance à provenir de vieux T-shirts honorifiques de l'école primaire (voir: Expo-science Bell, Virez Net, Brigadier scolaire, et autres accomplissements prépubaires) que des robes de jeunes femmes chastes. Et ces T-shirts là, croyez-le, sont aussi doux que la plus blanche des soies.

Sunday, May 13, 2007

Et comme si j'avais le temps...

Et comme si je savais ce que c'est que de la mélamine,
Et comme si je savais ce que c'est que du plywood,
Et comme si je savais ce que c'est que du stainless,
Et comme si je savais ce que c'est que de la fibre de verre,

Et comme si j'avais le temps de le savoir,
Et comme si je le savais plus en anglais,
Et comme si je le savais plus en espagnol,
Et comme si je le savais dans une langue slave,
Et comme si je le savais en Iroquois,

Et comme si je pouvais penser à ça,
Et comme si je pouvais penser à ci,
Et comme si je pouvais penser à toi,
Et comme si je pouvais penser à moi,

Et comme si les chiens savaient parler,
Et comme si les chats savaient japper,
Et comme si les tortues savaient miauler,
Et comme si les humains savaient nager,

Et comme si je savais le bruit que ça fait,
Et comme si je savais le bruit que tu fais,
Et comme si je savais les bruits qu'ils font,
Et comme si je savais les bruits que je fais,

Et comme si je devais me lever demain,
Et comme si je devais marcher demain,
Et comme si je devais travailler demain,
Et comme si je devais revenir demain,

Et comme si je relisais tout ça,
Et comme si tu lisais tout ça,
Et comme si ça intéressait quelqu'un,
Et comme si ça intéressait quelqu'une.