Voici donc:
Mon inspiration vient d'un rein concassé aux enflures puériles:
Pourquoi me regardes-tu ainsi?
Mais pourtant, ne me connais-tu pas?
Pourquoi me demander cela?
Ce sont après tout les autres qui me perçoivent.
Me voit-il comme un orang-outan nègre?
Ou bien comme une grosse pédale misogyne?
Simplement, alors, comme une pourriture animalière?
Ne me le demandez pas.
Car comment le saurais-je?
Je ne suis qu'un simple jeune homme.
Qui comme tous les autres,
fait régulièrement des pets sauce-tomate.
Qui suis-je pour les autres?
Je ne suis pas celui à qui tu devrais le demander.
Pour les autres, je ne serai jamais vrai,
je bave même de la salive artificielle.
Moi pourtant, je me sens si réel.
Avec ma créativité, stéroïde de l'âme.
Cet âme si près de mon ombre,
Moi je vois sa forme!
Moi j'ai aussi ris
Sans que quiconque le sache.
Et parfois je le fais savoir,
Si j'en ai envie.
Moi je connais mon passé.
Ce passé intérieur mal chié,
Tout plein de cette dépressive nature,
Mais entouré de ces gens merveilleux qui me jugent!